TAMMY-JOY BLUE WITHAKER

© tumblr & lakecastle

Stranger in a strange land.

This is the story of my life.




« Tammy-Joy, ma chérie, tu viens s'il te plait ? » C'était mon anniversaire. Mon septième anniversaire, pour être exacte. On le fêtait toujours habillés de vert, avec des guirlandes représentant de gros trèfles un peu partout dans la maison. C'est vrai que j'aurais préféré des fleurs roses, comme la plupart des petites filles, mais je commençais à avoir l'habitude, et à apprécier cette tradition. Les Withaker ont toujours fêté la Saint Patrick, et j'avoue que je ne sais pas pourquoi. Nous n'étions pas irlandais, ou alors cela remontait à des dizaines de générations, quand les premiers colons ont mis les pieds au Canada. Même si à cause de nos cheveux roux flamboyants on nous prenait souvent pour des Dublinois, ce qui est tout à fait cliché et stupide. Enfin bref. Ma mère était fascinée par l'Irlande, les légendes celtes, les farfadets, les moutons et les pulls à torsades. Du coup, on fêtait la Saint Patrick, qui s'avérait être le jour de mon anniversaire. C'était un signe, d'après elle. A part ça, mes anniversaires étaient tout à fait normaux, j'avais droit à une montagne de cadeaux et à un énorme gâteau au chocolat. « J'arrive, maman ! » Ce devaient être mes copines, qui venaient passer l'après midi à la maison. Pour l'occasion, j'avais eu le droit de revêtir le costume de la Petite Sirène, parce que la jupe était verte. Ça tombait bien, elle avait toujours été ma princesse Disney préférée, notamment parce qu'elle était rousse comme moi. Enfin bref, tout s'annonçait pour passer un agréable après-midi. On avait fait des colliers de perles, joué avec mes nouvelles Barbies, dansé sur nos chansons favorites du moment (qui, en y repensant des années après, se révélaient être vraiment pourries), et on s'était goinfrées de bonbons. Les trucs basiques qu'on fait lors de l'anniversaire d'une petite fille, quoi. Finalement, mes amies avaient fini par partir, la soirée se devant d'être en famille, avec mes parents et ma grand-mère. « Tiens ma puce, j'ai moi aussi un cadeau pour toi. » « Oh, merci mamie ! » Et je m'empressai de l'ouvrir, bien entendu. Un livre. Un livre sur les civilisations antiques. Inutile de préciser que j'étais énormément déçue. Déjà, c'était à peine si je savais ce que c'était, une civilisation antique. « Elizabeth, elle n'a que sept ans. Je ne suis pas sûre que ce soit vraiment adapté pour une enfant de son âge... » « Ne t'inquiète pas pour ça. Je suis persuadée que ça finira par lui plaire. » Et ça n'a pas manqué, même si j'avoue qu'il m'a fallu du temps. Le livre était resté plusieurs mois planqué sous le lit, avant que je daigne l'ouvrir. Et là, révélation, quoi. Il y avait de si belles choses ! Des bijoux, des statues, des pyramides, des légendes... Tellement de trucs à apprendre et à découvrir, c'était tout simplement incroyable. Même pour une enfant de mon âge, c'était fascinant. Je lisais et relisais ce livre à l'infini, jusqu'à le connaitre par cœur, à la virgule près. Je savais au plus profond de moi que c'était ce que je voulais faire, partir à la recherche de ces trésors enfouis sous terre. Personne, dans ma classe n'avait le même délire. Eux, c'était plutôt du genre à vouloir devenir instituteur, vétérinaire, ou chanteuse. Mais ce n'était pas ça qui allait décourager Blue Withaker, au contraire !






J'avais toujours été une élève discrète, la fille qui vient en cours et qu'on ne remarque pas. J'avais de bonnes notes, sans pour autant atteindre des sommets, et je n'étais pas vraiment du genre à mettre le bazar en cours, du coup on m'oubliait presque. Parfois mes profs manquaient de ne pas se rappeler de moi, jusqu'à ce qu'il voient mes cheveux. Toujours mes cheveux. Ça attirait pas mal de commentaires, certains se moquaient même de moi. Comme si j'y pouvais quelque chose, tiens ! Je ne me laissais pas faire pour autant, qu'on se le dise. Avec quelques mots bien placés, j'arrivais à faire taire les abrutis qui m'embêtaient. Heureusement que jamais personne n'ai cherché à se battre, ou quelque chose du genre, parce que j'aurais été incapable de rivaliser. Tout ce qui est physique, c'est vraiment pas mon truc. J'avais toujours été une bille en cours de sport, d'ailleurs. « Allez, mademoiselle Withaker, un effort ! » « Mais, j'essaie... » « PAS ASSEZ ! Vous allez m'envoyer ce javelot correctement, et tout de suite ! » Franchement, un jour, il faudra m'expliquer l'intérêt du lancer de javelot à l'école. Ça m'a traumatisée, je crois bien. J'ai toujours été du genre petite et maigrichonne, qui n'a absolument pas la moindre force. Rien que soulever à bouts de bras un bâton qui faisait presque ma taille, c'était plutôt galère. Alors l'envoyer à plusieurs mètres, je vous en parle pas. Le pire, c'était qu'on nous fichait ce truc entre les mains, sans la moindre explication, et qu'on nous sortait un truc du style "Eh ben vas-y, envoie-le à cinq mètres !" comme si on avait fait ça toute notre vie. Le sport à l'école, c'était ma hantise, vraiment. Ça, et la musique. En gros, toutes les matières que mes camarades adoraient, alors que moi je préférais l'histoire. Mais franchement, c'est inhumain, de vouloir nous faire jouer de la flûte, comme ça. Comme si on allait tous devenir des flûtistes professionnels... A chaque interrogation, devant toute la classe, je tremblais comme une feuille. Et évidemment, quand on joue de la flûte, ce n'est pas forcément le mieux. Mes doigts ne restaient jamais en place, et les trous ne restaient jamais correctement bouchés bien longtemps, m'obligeant à faire de fausses notes assourdissantes. Enfin bref. Je préférais de loin les matières calmes. Travailler sur la Grèce Antique, la guerre de Sécession et les empires Japonais, c'était ce qui me plaisait le plus. « Comment ça m'a trop soulée, le cours d'aujourd'hui... » « Tu rigoles ? C'était passionnant ! Tu te rends compte de ce qu'ils étaient capables de bâtir, pour leur époque ? Simplement en poussant leurs pierres sur des rondins de bois, c'est quand même fou. Avoir une telle notion des proportions, et ériger de tels temples pour leurs dieux et le repos de leur souverains, on a jamais vu ça. Ni avant, ni depuis. Les Égyptiens étaient de loin les meilleurs de toute l'Antiquité. Leurs hiéroglyphes, et... » « Blue, ferme-la. Tu me gaves. » On me regardait avec de gros yeux, pendant que je déblatérais ce que j'avais pris en note durant l'heure précédente. Pendant environ deux minutes quarante. Après, mon assistance finissait par saturer, et me demandait de me taire. Je n'arrivais pas à comprendre que j'étais la seule à m'intéresser à tout ça. C'était notre histoire à tous, pourtant, non ? Sans ces évènements majeurs, on aurait sans doute jamais vu le jour. Mais bon, soit. Je lisais tranquillement dans mon coin, me contenant du strict minimum dans les autres matières. Et ça marchait plutôt bien. Je n'étais pas vraiment scientifique, ce qui faisait un peu râler mes parents, tous deux médecins, mais peu m'importait. Souvent, je songeais à partir faire le tour du monde avec un sac à dos, à la sortie du lycée, pour aller visiter toutes les merveilles du monde et des civilisations anciennes. Rome, Athènes, Gizeh, le sud du Mexique... Même Pékin, pourquoi pas. « Blue, ma chérie... Tu n'arriveras à rien voir du tout, avec ton sens de l'orientation tu resteras bloquée à l'intérieur de l'aéroport sans trouver la sortie durant tout ton séjour. » Mon père disait ça sur le ton de la plaisanterie, mais il n'avait pas tord. Je me perdais sans cesse, même dans les quartiers que j'avais fréquenté à peu près toute ma vie. C'en était presque maladif. Même en suivant un plan, il était courant que je n'arrive pas à destination, c'est dire. Pourtant, ce n'était pas faute de ne pas prendre sur moi, qu'on se le dise. J'étais juste une nana pas sportive du tout, passionnée de l'époque Antique, et avec le sens de l'orientation le plus médiocre de l'histoire.






C'était mon premier jour à la fac. J'étais déjà venue trois fois, histoire de me familiariser avec les lieux, et de repérer les différents amphithéâtres. J'avais une peur bleue. Déjà, je n'allais connaitre personne. La plupart de mes amis s'étaient dirigé vers des trucs de langues étrangères, et n'étaient pas du tout sur le même site que moi. On me livrait à moi-même, ce qui était loin d'être rassurant. Je n'allais heureusement pas être la seule paumée, après tout les écoles d'archéologie, ça ne court pas les rues. J'étais persuadée que certains avaient traversé tout le Canada pour venir étudier jusqu'à Thunder Bay. Au moins, si je me perdais dans les couloirs, je ne serais pas si ridicule que ça. Enfin bref. Le plan de la faculté était bien clair, comme il fallait, et j'ai réussi à trouver ma salle assez rapidement. Il n'aurait plus manqué que ça, arriver en retard le premier jour, et se faire remarquer en tentant de trouver une place au milieu d'un amphi bondé. Pire, se tromper de porte, et débarquer dans un cours de physique quantique. Comment des gens normalement constitués peuvent décider de travailler toute leur vie sur la physique quantique, sérieusement ? C'était quelque chose qui me dépassait totalement. Enfin bref. Je tâchais de paraître détendue, calme, souriante et avenante. Alors que bien évidemment, j'étais aux antipodes. Je stressais comme une malade, sans raison apparente d'ailleurs, camouflant mes mains tremblantes sous ma pile de livre. Mon sourire était quant à lui plus que crispé, mais pas trop non plus, je pense. De loin, il devait avoir l'air assez naturel. Et avenante... Quiconque qui me connaissait depuis plus de douze secondes savait que j'étais timide et réservée, et qu'aller vers les autres était pour moi aussi difficile que d'escalader un volcan en éruption à mains nues. C'est dire. En général, on me sortait un truc comme quoi j'avais des problèmes de confiance en moi, et que je devrais suivre une thérapie pour m'ouvrir aux autres. Si c'est pas stupide, comme idée, ça. Parce qu'aller voir quelqu'un qui me répèterait à longueur de journée que j'ai un problème d'ordre mental, ça m'aiderait à aller mieux. La bonne blague. La psychologie, c'est vraiment du n'importe quoi, parfois. Bref. On entrait enfin, et j'ai pu me placer à un endroit correct. Pas trop près de l'estrade, pour ne pas avoir l'air d'un petit toutou du prof, mais pas trop loin non plus, histoire de bien tout entendre. Ma voisine, de son côté, était bien trop occupée à faire une jolie en-tête à ses feuilles de cours pour prendre la peine de discuter avec moi, et franchement, ça me convenait plutôt bien. Je crois honnêtement que je n'ai jamais autant pris de notes en classe que lors de ce cours-là. Limite, j'avais retranscrit tout le monologue de notre prof sur mes petits carreaux. J'étais tellement contente d'être là, que j'aurais presque pu de me fouler le poignet à force d'écrire. Mes parents avaient accepté de me payer l'école, ce qui revenait à une petite fortune, et en contrepartie je me débrouillais seule pour me trouver un appartement et subvenir à mes besoins. Ce qui était un marché assez honnête. Certes j'enchainais les petits boulots, c'était pas toujours facile, mais c'était pour la bonne cause. C'est fou ce qu'on est capable d'endurer pour avoir une récompense à la fin. Un peu comme les spectacles d'otaries, qui ont leur sardine à la fin de la prestation. Moi, je jouais la nana super quiche en servant des smoothies, et j'obtenais mon diplôme à la fin... Bon, ok, il n'y a pas grand rapport avec les otaries, mais voilà. On n'a rien sans rien, comme on dit.






Il faisait pourtant beau. J'avais raté mon bus, à quelques secondes près, et j'étais condamnée à rentrer chez moi à pieds. C'était une petite trotte, quand même, et je devais traverser une zone industrielle pas très engageante, mais bon. J'avais mes écouteurs, et j'allais bien survivre à cette petite épreuve. Ce n'était pas quatre misérables kilomètres qui allaient faire peur à Blue Withaker, quand même ! Le problème, quand on traverse une région d'entrepôts avec de la musique à fond dans les oreilles, c'est qu'on oublie vite son trajet, préférant danser et mimer les solos de guitare ou de batterie, et qu'on se perd facilement, puisque tout se ressemble plus ou moins et qu'il n'y a pas de panneaux indiquant le nom des rues. « Ok. Ne panique pas. » Premier réflexe, baisser le son du baladeur. Avouez que c'est totalement stupide, et que ce n'est pas le volume qui va influer sur mon sens de l'orientation. Enfin bref. Limite, je me serais crue dans un film. Perdue au milieu d'imposants bâtiments en tôle, seule petite tâche colorée et flamboyante au cœur du gris environnant. A droite, ou à gauche ? Ou peut-être aurais-je dû faire demi-tour ? « Eh merde. » Ouais, très classe, je sais. Mais j'étais pas vraiment rassurée, quand même. Dans les séries B, il y a toujours un méchant qui vient attaquer la pauvre nana paumée. « C'est quoi, ça, encore ? » Parce qu'il n'y a rien de mieux que de se parler à soi-même, quand on est perdue, au moins on est sûre d'être d'accord. Quoique. Enfin bref, un gros nuage noir commençait à s'étendre sur tout Thunder Bay. Comme s'il avait décidé de ne mouiller que cette ville là, juste pour s'amuser. En tout cas, ça ne m'arrangeait vraiment pas. Je n'avais pas pris de parapluie, et je risquais d'être trempée comme une soupe avant de réussir à rejoindre mon appartement. Pas vraiment la joie, tout ça. Mais il n'a pas plu. C'était plutôt comme une sorte de foudre, mais qui ne brûlait rien, et qui se dissipa presque aussi rapidement qu'elle était apparue. Étant donné que je me suis retrouvée par terre, un peu sonnée et les cheveux encore plus en bataille que d'habitude, il était fort à parier que j'avais été touchée. Pourtant, j'allais parfaitement bien, jusque un peu de poussière sur mon jean. Rien de bien extraordinaire. A croire que j'avais totalement rêvé ces dernières minutes. « Bon, tout va bien. Maintenant, on rentre à la maison. » Allons-y. A droite. De toute manière, quitte à être perdue, autant tenter de trouver un chemin de retour. J'avoue avoir bien galéré, mais j'ai fini par rentrer saine et sauve chez moi. Mon baladeur était par contre totalement déchargé, vu le temps que j'avais pris, mais ce n'était pas bien grave. Je restais quand même assez suspicieuse quant à cet orage. Il n'avait rien de normal, et je n'étais même pas sûre qu'on puisse considérer ça comme un véritable orage. J'allais bien, c'était le principal. Et la prochaine fois, je n'essaierai pas de jouer les téméraires en rentrant à pieds, et j'attendrai bien sagement le prochain bus.






Le feu. Il n'y a rien de plus dévastateur. Quand il passe, rien ne peut subsister, tout se transforme en cendre, noire et sèche, et tout finit par se ressembler. Le bois des meubles, le papier des vieilles photos que l'on aimait regarder le dimanche en famille, la laine de cette écharpe qu'on a adoré porter tout l'hiver. Et voilà qu'en fouillant sans mon sac à main, que je finirais par ranger un jour ou l'autre, pour trouver les clés de mon immeuble, j'entendais retentir cette sirène signe de mauvais présage. Une demi-douzaine de camions de pompiers, gyrophares allumés, traversaient ma rue à vive allure vers le lieu du drame. Il ne me fallut que quelques dixièmes de seconde, le temps d'un battement de cils, pour savoir où cela se trouvait. Je le sentais, comme une petite chaleur au fond de moi. Tant pis, je cuisinerai le gratin plus tard, mais je devais me rendre sur place. J'ai souvent voulu m'engager en tant que pompier volontaire, mon don suite à l'orage étant assez utile pour dénicher les personnes en danger sans pour autant perdre trop de temps à chercher. Mais je n'avais jamais osé. Je me voyais mal aller à la caserne et sortir un "Bonjour ! J'ai un super-pouvoir qui me transforme en super-GPS, j'aimerais vous aider à sauver les gens !". On m'aurait envoyée direct en cellule psychiatrique. Du coup, je me contentais de regarder, de loin, ces héros de la vie de tous les jours. Sauf que ce jour-là, quelque chose avait cafouillé. L'évacuation avait été faite en retard, pas mal de personnes étaient restées bloquées par les flammes, et il n'y avait pas assez de monde pour les secourir à temps. Je vous laisse imaginer mon angoisse, pauvre petite rouquine au pied de l'immeuble, qui sentait la présence de cette femme à plat ventre sur le sol de son salon qui brûlait et de cet adolescent qui hésitait à sauter par la fenêtre malgré le filet présent pour l'accueillir, à cause de son vertige. Et puis il y avait cette petite fille, qui avait voulu sauver toutes ses poupées quand sa nounou lui a dit de s'enfuir, et qui avait été embarquée par un voisin, tandis que ladite nounou s'extirpait des flammes avec le petit dernier dans les bras. Sauf que personne ne semblait se rendre compte qu'un jeune homme était aussi en danger, tentant de se protéger comme il pouvait sous son lit. Sous le lit. Il était sous son lit. « Monsieur ! Monsieur, il y a un jeune homme, une vingtaine d'années, bloqué au quatrième étage. Le deuxième appartement à droite. S'il vous plaît. » J'étais plus que paniquée, et cela devait se voir. J'avais osé, j'étais allée voir le chef de la brigade. Et je me fichais bien de ses gros yeux suspicieux. Je crois que je ne me le serais jamais pardonné, si ce garçon y était resté. « Vous... Qui êtes-vous ? » J'aurais dû m'en douter. Mes instructions étaient sûrement beaucoup trop précises pour paraître normales. « Peu importe. Mais il y a quelqu'un qui attend d'être sauvé, là-haut. » Honnêtement, je ne savais pas quoi dire. Je bouillais intérieurement, devenant de plus en plus hystérique à chaque seconde qui passait. Je sentais qu'il avait de plus en plus de mal à respirer, et que les issues qui s'offraient à lui diminuaient à chaque fois qu'une poutre s'effondrait. Cette sensation était vraiment insoutenable. Mes mains se crispaient, mes yeux faisaient des vas-et-viens de plus en plus rapides entre la fenêtre du quatrième et le pompier en uniforme devant moi. « Bon. Quatrième étage, deuxième porte à droite. On y va les gars, il semblerait que quelqu'un soit encore coincé. » « Merci. » J'avais eu du mal à articuler, mais au moins, il pourrait être sauvé. Je l'espérais, en tout cas. Je n'aurais pas dû attendre, et aller directement faire part de mon ressenti. Même si ça semblait plus que bizarre. Mais ils avaient réussi à le trouver. Certes, le jeune homme était en piteux état, avait avalé pas mal de suie et nécessitait un transport direct pour l'hôpital. Mais il vivait, et il allait vivre encore longtemps. « Mademoiselle. Quel est votre nom ? » Le brigadier était de retour, un formulaire à la main. « Question de formalités. » Évidemment. Je ne pouvais plus m'échapper. « Blue Withaker. » Encore quelques cases à remplir. Et j'allais pouvoir reprendre ma petite vie banale, où je n'avais pas besoin de dépenser des centaines de dollars en GPS, et où j'allais pouvoir préparer mon gratin.






Comme tous les samedis matins, je m'étais levée assez tard. En fait, ce n'était même plus le matin, mais pour moi, la matinée s'arrête à quatorze heures. Après, c'est l'après-midi jusqu'à environ dix-huit heures trente, et la soirée jusqu'à vingt-deux heures trente. Ensuite la nuit jusqu'à sept heures du matin, et on recommence avec le matin qui dure jusqu'à quatorze heures. C'est un rythme de journée que je trouve beaucoup plus logique, même si je suis la seule à l'adopter. Enfin bref. Je m'étais levée, donc, et comme d'habitude j'avais allumé la télévision sur une chaine musicale, et je dansais et chantais (ou plutôt sautait partout dans l'appartement en gueulant à tue-tête), utilisant parfois mon chat comme partenaire. Même s'il n'avait pas l'air d'apprécier véritablement. Hippolyte avait sale caractère, parfois, il faut dire. Ce matin tout particulièrement. Et le fait qu'on sonne a la porte n'a rien arrangé. Au son strident de la sonnette, il s'est réfugié sur le balcon en boudant. Et pour être honnête, quand j'ai vu qui était de l'autre côté de la porte, j'ai également hésité à m'asseoir sur le rebord du balcon, au dessus du vide, comme si ça aurait pu me sauver. « Oh non, pitié. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir trouver comme explication ? » Et je restais plantée devant la porte, regardant anxieusement tout autour de moi, comme si cela allait pouvoir me donner un idée. Inutile de préciser que le saladier utilisé en guise de vide-poches et l'amoncellement de vestes et blousons qui restaient accrochés au porte-manteaux comme par magie vu la quantité, ne m'étaient d'aucune utilité. « Bon, heu... Je sais que t'es là, on entend la musique de l'autre bout du couloir. Et je t'ai entendue râler derrière la porte, aussi. » Non mais pour qui se prenait-il ? Me tutoyer, comme ça, alors qu'on ne se connaissait même pas. Et je ne râlais pas spécialement, d'abord. « Bref. Je suis le mec que t'as sauvé lors de l'incendie de la semaine dernière, là. D'ailleurs, je sais pas comment t'as fait pour savoir que j'étais là-haut, mais bon. Si je suis en vie, c'est grâce à toi, alors... Merci, hein. » Évidemment, il allait me poser tout plein de questions pour savoir le pourquoi du comment. Ce que je craignais le plus, en somme. « Tu dois certainement te demander comment j'ai fait pour avoir ton adresse, d'ailleurs. Ce sont les pompiers, qui sont à blâmer, mais je crois que si tu retournes là-bas, ils vont t'embaucher direct, tu leur a fait une sérieuse impression, avec ton troisième œil ou j'sais pas trop quoi. » Et bien merci pour l'anonymat, les pompiers ! « Si jamais t'es dispo un de ces quatre, je serais ravi de te rencontrer. Visiblement, tu sais déjà où j'habite, mais je te file mon numéro de téléphone, au cas où. » Aussitôt dit, aussitôt fait. Un petit papier, apparemment déchiré à la hâte dans un carnet, venait de passer sous ma porte d'entrée. Un numéro de téléphone portable écrit dessus, au marqueur noir. Impossible de ne pas réussir à le déchiffrer, ce qui aurait pu être un chouette argument. « Allez, je te laisse, et encore merci. » Il était parti. Mais je restais toujours comme un quiche, plantée devant la porte, le petit papier entre les mains. Ce garçon était surprenant, n'avait même pas daigné me donner son nom, et m'avait parlé comme si on se connaissait depuis des lustres. Cela aurait pu me paraître super louche, et en temps normal ça m'aurait plus dérangée qu'autre chose, mais avec toutes ces histoires de pouvoirs, je pouvais m'attendre à tout. Peut-être que lui aussi, avait reçu un don pendant cet orage, et savait des trucs sur moi qui nous rendait "proches" en quelques sortes. Parce que je n'étais tout de même pas la seule à qui il arrivait des trucs bizarres, si ? Ceci dit, s'il savait des choses sur mon existence, cela pouvait être plus flippant qu'autre chose. Ou alors, il était simplement sympa, et ne voulait pas m'effrayer en débarquant chez moi une semaine après l'incendie, d'où son ton décontracté. Et je ferais mieux d'arrêter de me poser des questions, aussi, je torturais mon esprit pour rien. Je n'avais qu'à l'appeler, non ? Un café, ça n'a jamais tué personne. Sauf les allergiques au café, mais bon. Au pire, il prendra un thé. Ou un jus de fruits. Même un verre d'eau, tiens. Faudra que je l'appelle. Mais pas maintenant, maintenant il y a ma chanson préférée qui passe à la télé.

Vox Populi.

Libre à toi de te présenter. Bon, hé bien déjà, bonjour Je n'ai pas l'habitude de me présenter comme ça, mais bon. Soit. Donc je m'appelle Gaëlle, j'ai 18 ans, et je viens du sud-ouest de la France, là où on sa gave de canard et où on a du soleil environ 364 jours par an. Pour continuer à répondre aux questions, mon pseudo est Eyeshadow, tout simplement parce que quand il a fallu que je signe mes avatars, j'avais ma nouvelle palette d'ombre à paupières à côté (ça remonte à pas mal d'années et ça n'intéresse personne, mais bon, je raconte quand même ^^). J'adoooore Misfits, même si j'avoue n'avoir vu que les deux premières saisons, et je cherchais d'ailleurs un rpg sur la série. Je trouvais rien de bien, jusqu'à tomber ici (merci Google) et... je suis terriblement fan J'avoue que ce qui a fini de me convaincre, ce sont les vavas des admins. Emma Stone en rouquine est juste adorable, et Gerard Way (Gee ) c'est plus que amazing (j'avoue, je suis fan de MCR, et leur concert était de loin le meilleurs de ceux auxquels j'ai assisté). Comme vous avez certainement dû le remarquer, je suis accro aux parenthèses (j'en fous partout, même si c'est pas toujours nécessaire) et aux smileys (même si là j'ai été grandement raisonnable). Bref, voili voilou, je crois que c'est tout ^^

Pour avoir les bonnes grâces du Staff... AVATAR UTILISE : Karen Gillan Gaspard Ulliel ou Jared Leto ? Jareeeeed 30 Seconds To Mars, quoi ! Mélanie Laurent ? J'ai pas vraiment d'avis sur elle, donc... Que penses-tu des roux ? La bouille que j'ai choisie en avatar devrait vous mettre sur la voie, non ?^^ J'aime les roux, j'ai toujours rêvé d'être comme Ginny Weasley, et je vénère Ed Sheeran. Donc... Allemagne ou Égypte ? Égypte, leur civilisation antique déchire tout. The Vampire Diaries ou True Blood ? Aucun des deux, je commence à saturer, de voir des vampires partout >< Plutôt Vampires Diaries, quand même, mais seulement parce qu'il y a Ian dedans. Licorne ou Poney ? TEAM MOUTON ARC-EN-CIEL Licorne, parce que manger des paillettes et faire des cacas papillons, ceylavie Nirvana ou Lady GaGa ? Nirvana, toute mon enfance. Et puis, vu mon prénom, on me surnomme tout le temps Gaga, et au lycée, j'avais droit à Bad Romance tous les matins en arrivant en cours, donc bon. Question de principe. (tout le monde se fiche de ma vie, mais c'est pas grave ^^) GTA ou Pokémon ? Attrapez les touuuus, Pokémoooon ! Ian Somerhalder ou Jensen Ackles ? Jensen, évidemment

KA. KAREN GILLIAN.
JE.
KAREN GILLIAN.


(Bienvenue sinon, ça pue le perso classe. ♥)

Bienvenuuuue

Bon courage pour la suite de ta fiche ! (Et pour supporter les guignols comme Seamore, HAHA. HEUM.)

Hiiii, je me connecte avec mon compte Sacha rien que pour toi alors
Tout d'abord bienvenue sur LS et merci de ton inscription hein :)

Pour ce qui est du test débile, j'aime tes réponses ahah juste le petit coup sur l'Egypte là hein… (justement, leur civilisation antique brulait les roux, ils sont méchaaaaants)
Et comme je t'envie d'avoir vu MCR :-) C'est dans ma liste des choses à faire avant de mourir entre autres :p
bon et moi aussi j'arrête de raconter ma vie ^^

Hàààn, merci les geeeens


ANDREW - Toi, je t'aime déjà. Sherlock, quoi *-*

TATIANA - Merciii jolie demoiselle

SACHA - Kyaaaaaaaaaa Oui, j'avoue que sur ce coup-là, brûler les roux, c'est pas tip top (j'ose espérer qu'il y avait peu de roux en Égypte à cette époque là, quand même). Mais bon, en dehors de ça, ils gèrent la fougère, avec leurs pyramides, leurs hiéroglyphes et tout le toutim, alors...^^
Ils vendent du rêve, MCR. Franchement, tu seras pas déçu, hein :D
(ok, j'arrête, et je retourne à ma fichounette )

Ah ben ça va, quand même x)

Du coup : Merci Juuune

Désolée du DP, mais... J'AI FINIIII

J'aime beaucoup ta fiche, et la chute notamment ! Encore bienvenue

Hàn c'est trop gentil, merciii