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 True hapiness is not acquired and you won't find it on sale ~ Sacha

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Tatiana Cuplle

Tatiana Cuplle

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MessageSujet: True hapiness is not acquired and you won't find it on sale ~ Sacha True hapiness is not acquired and you won't find it on sale ~ Sacha Icon_minitimeMer 16 Mai - 19:03

True hapiness is not acquired and you won't find it on sale ~ Sacha 63047616052012tat
True hapiness is not acquired and you won't find it on sale ~ Sacha 944756160520121207690072rardmcr452


    Perdue dans de profondes abîmes, dans des pensées sombres et lacérantes, Tatiana était seule dans une chambre de l’hôtel « Victoria Inn ». Depuis quelques jours, elle se sentait le coeur en peine, les pensées meurtrières qui l'envahissaient, ces pensées qui l'empêchaient de faire quoi que ce soit de constructif ces derniers temps, l'avaient également poussée à s'isoler. Certes, ce n'était pas la meilleure des idées pour retrouver un esprit sain mais c'était son truc à elle. Changer d'air, d'environnement, de décor. Rester dans son petit appartement coloré l'aurait enfoncée dans un océan de torpeurs incontrôlable que personne, non personne, n'aurait pu stopper. Ce tourbillon d'idées suicidaires, de remises en question l'avalait toute entière sans qu'elle puisse maîtriser quoi que ce soit. Les somnifères ne faisaient plus effet, le travail non plus. Ses amis n'étaient d'aucune aide et ne servaient qu'à lui rappeler quelle minable petite vie rangée elle menait. Elle savait pertinemment qu'il lui suffirait d'un rail de coke pour repartir, pour se remettre à rêver et à rire de tout. D'une bonne bouteille de jack, d'une nuit de sexe torride, furieuse, lointaine et bercée d'imaginaire. Elle savait qu'elle n'avait que quelques rues, quelques pas à faire, qu'une seule porte à franchir pour obtenir ce qu'elle désirait. Mais elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas renoncer maintenant, après ces années, après ces efforts et ces réussites. Elle ne pouvait pas se laisser manger, centimètre par centimètre ce petit cerveau bouillonnant de passion et d'imagination à cause de quelques tracas. Elle ne pouvait pas faire ça à son père qui était mort l'esprit tranquille en voyant sa fille enfin soignée, enfin sereine et heureuse. Elle ne pouvait pas donner raison à Kurtis et à tout ceux qui ont voulu sa chute, qui priaient silencieusement de la voir replonger, refaire partie des leurs afin de mieux l'enfoncer. Elle ne pouvait pas mettre en péril cette société qu'elle avait toute construite de ses doigts de fée. Elle ne pouvait pas non plus gâcher le talent qui n'habitait ainsi que la passion qui la dévorait. Elle ne pouvait pas et elle ne le voulait pas. Tout au fond, très très au fond, elle ne le voulait pas. Elle le voulait seulement depuis quelques jours, depuis que tout avait basculé. Depuis qu'elle avait eu peur, depuis qu'elle avait été triste et qu'elle avait perdu un repère. Elle ne pensait plus qu'à ça, matin et soir. A cette petite matière blanche et poudreuse qui lui avait fait vivre des moments de folie, des moments intenses et magiques, des moments magnifiques, cette petite poudre qui avait rendu le monde merveilleux, les gens exceptionnelle, qui avait rendu la vie belle et censée. Ces fines particules qui lui avaient donné envie de se lever le lendemain matin pour recommencer de belles aventures. Aujourd'hui, sans ce petit sachet dans sa poche, elle se sentait vide, elle se sentait pâle et dénuée d'intérêt. Elle n'avait plus envie de se lever le matin, de revoir les mêmes gens, les mêmes bâtiments, les mêmes échoppes. Elle n'avait plus le goût de vivre, elle n'avait plus goût à rien. Tout était limpide, insipide, inexistant. Plus de sentiments, que de la lassitude. Plus de joies, de bonheur, juste des sourires un peu forcés. Plus d'amour, que du mépris. Une impatience telle, une angoisse constante et l'envie de mourir pour ne plus succomber au charme de cette blanche colombe. Il lui aurait suffit de peu, de quelques boites de somnifères. D'une corde, d'une arme, d'un rasoir. De simples petites choses de la vie quotidienne qui auraient mis fin à ses souffrances. Deux envies viscérales qui la taraudaient comme un vilain petit diable sur votre épaule qui prétend s'appeler conscience. S'exploser la tête avec quelques traits ou s'exploser le coeur à bout portant pour en finir avec la première envie et le reste du monde qui pesait si lourd sur ses épaules. La petite fille toute rose au goût de sucre avait disparu à nouveau, elle avait laissé place à cette silhouette maigre et insignifiante. Terne, glaciale. Tatiana sonnait faux, Tatiana sonnait trop beau, trop coloré, trop sucré. Tatiana aurait du s'appeler Caroline pour passer encore plus inaperçu et se fondre parmi les autres, là ou personne ne l'aurait jugée car personne ne l'aurait remarquée. Caroline car ce prénom ne représentait rien. Rien pour elle et rien pour personne. Rien dans cette ville, rien dans cette vie. Personne et tout le monde connaissait une Caroline. Caroline ne sonnait pas, Caroline sonnait banal. Tout le monde hochait de la tête ou clignait des yeux à l'entente de Caroline. La seconde d'après, Caroline était oubliée, Caroline devenait « Comment elle s'appelait cette fille, déjà ? ». Tatiana n'avait jamais connu ça. Tatiana résonnait dans toute la ville, Tatiana sonnait rieur, sonnait bien. Tatiana ne s'oubliait pas, Tatiana on la retenait, on la regardait partir et on l'attendait revenir. Tatiana sonnait « Oh oui, cette fille là ! ». Et elle ne pouvait plus supporter ça.

    Sans expression, les lunettes de soleil sur le nez, elle se décida de sortir de sa chambre. Le soleil était bien présent mais le froid régnait encore. L'hiver ne voulait pas s'en aller, il persistait à rendre les jours maussades, à rendre les gens ronchons. Tatiana détestait l'hiver par dessus tout et ce temps mi figue, mi raisin n'aidait pas à son moral. Vêtue d'un grand manteau de fausse fourrure, elle s'avançait dans les couloirs de l’hôtel. Les rares personnes la saluaient d'un air gai, un grand sourire aux lèvres. Elle n'en pouvait plus. Elle n'avait plus la force de leur sourire franchement, ni même de faire semblant. Alors elle hochait la tête et disait bonjour, simplement. Le personnel n'avait pas du la trouver très sympathique, un peu hautaine, un peu trop star ou juste désagréable mais elle s'en fichait. Oh oui, elle n'en n'avait plus rien à faire de ce que les gens pouvaient penser d'elle ou du reste du monde. Elle n'avait plus qu'elle en tête. Elle et sa vie d'avant, elle et la colombe. Elle et la mort. Le reste, tout le reste n'importait plus du tout. Le but de sa sortie devait mener au salon de détente. Il y avait un sauna, des bains à bulles bouillants, des solariums et un banc de massage. Elle avait pris rendez-vous le soir d'avant pour réserver une place. Elle ne s'attendait pas à se sentir bien après ce massage, elle ne s'attendait pas à se sentir détendue ou en forme. Elle avait juste trouvé le moyen de sortir de la chambre pour une raison plus ou moins valables. Elle était sans espoir. L'espoir était mort dans tout ce qu'elle entreprenait pour le moment. Pourtant, on dit que l'espoir fait vivre alors pourquoi n'était pas encore morte ? Elle n'aurait su y répondre.

    Trop tôt pour le rendez-vous, elle alla au petit bar au rez-de-chaussée de l’hôtel. Elle s'installa à une table au fond sans se dévêtir de sa veste, sans enlever ses lunettes. Elle ne voulait croiser le regard de personne. Elle les voyait mais eux ne pouvaient pas lire dans ses yeux la tristesse qui l'accablait. Elle était spectatrice du monde. Elle cachait également des cernes que lui avaient tatoué ses nuits blanches. Quelques personnes étaient présentes, pas grand monde. Elle commanda un café noir, chose rare. Elle s'était mise dans un coin où l'on pouvait fumer. Les cafés autorisant de fumer à l'intérieur se faisaient rares aussi alors elle en profita pour sortir son paquet de cigarettes. Lorsqu'elle voulut allumer la tige pendue à ses lèvres, elle se rendit compte qu'elle n'avait emporté aucun briquet avec elle, aucune allumette. Elle chercha frénétiquement dans ses poches, une vague de panique l'envahit. Cela signifiait qu'elle devrait demander du feu à quelqu'un. Elle n'avait plus parlé à qui que ce soit depuis des semaines. Elle était restée tapie dans son terrier, évitant tout contact humain et là, pour un briquet, un peu de feu, un peu de mort, elle devrait renoncer à sa bulle, elle devrait éclater au grand jour et parler à une personne. Elle hésita à attendre le serveur pour qu'il lui trouve de quoi allumer sa cigarette. Elle renonça rapidement car elle s'attendait grandement à un refus désolé. Elle chercha en vain des bougies de décoration, sur une quelconque table. Raté. Elle inspira quelques fois afin d'éviter une crise d'angoisse. Elle aurait aussi pu ne pas fumer mais autant dire que c'était impossible. La cigarette, c'était la seule véritable amie de Tatiana. La seule qui l'accompagnait partout et dans tous les états d'âme. Celle qui la tuait peu à peu également, mais la seule qui calmait réellement ses peines et ses angoisses. Elle parcouru alors la salle des yeux et s'arrêta sur un jeune homme. Elle n'aurait su lui donner un âge. Entre 20 et 30 ans peut-être ? Il était le seul à avoir un style plus ou moins « décalé ». Un peu moins snob que les autres, un peu moins coincé. Il semblait plutôt se rapprocher des fréquentations de Tat' que des gens qui fréquentaient cet hôtel assidûment. Elle hésita un long moment, cherchant le courage et les mots. Comment l'aborder ? Et puis s'il ne fumait pas ? Bon sang, pourquoi tout le monde ne fume pas ? Ça aiderait plus de personnes et ça ferait plaisir aux SDF. Elle se leva alors, un peu tremblante et à moitié paralysée par l'angoisse d'avoir à nouveau un contact humain. Elle resta néanmoins assez éloignée de lui. Elle ne parlait pas très fort mais elle faisait en sorte qu'il la comprenne.

    - Excusez... Vous n'auriez pas du feu ?

    Elle avait débité sa phrase assez rapidement, prise par le stress. Elle s'empressa de lui montrer sa cigarette encore sèche pour être certaine qu'il comprenne. S'il ne parlait pas français, elle se retrouverait bien bête et retournerait probablement dans sa chambre d'hôtel, sans sortir pendant quatre jours.
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Sacha Mckinley

Sacha Mckinley

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MessageSujet: Re: True hapiness is not acquired and you won't find it on sale ~ Sacha True hapiness is not acquired and you won't find it on sale ~ Sacha Icon_minitimeVen 18 Mai - 13:35

Je m'en voulais. C'était la première fois depuis que j'existais, ou du moins depuis que je pouvais me manifester hors du corps de Sacha que je m'en voulais. Avant j'étais comme sa conscience. Je savais ce qu'il y avait de bien à faire, et je savais qu'il faisait tout l'inverse de ce que je lui disais. Et pour ça, je lui en voulais. Pourtant, cette fois, j'avais comme l'impression que les rôles étaient inversés. C'était Sacha qui m'en voulait et je m'en également pour ce que j'avais fais. J'avais tout dit à June. J'avais raconter la vérité à propos de mon pouvoir sachant comment Sacha allait réagir. A croire que j'étais suicidaire.
Mon but en général n'est pas de faire du mal à Sacha, au contraire, c'est de réparer ces erreurs et là… J'ai fait tout l'inverse. C'est moi qui ait fait l'erreur et celle ci est juste irréparable. A moins de rencontrer quelqu'un qui a le pouvoir de remonter le temps ou d'effacer la mémoire. En fait… Sacha se débrouillait peut-être mieux sans moi. Et à présent je m'en voulais de remettre en jeu. Je devais arrêter de penser un moment. Je devais sortir, m'aérer. Depuis l'incident avec June, je n'avais pas vraiment eut l'occasion de me racheter auprès de Sacha et ce dernier avait même tenu à me laisser libre, espérant que je lui foute la paix. C'est ce que j'avais fais. Emportant l'une de ses cartes de crédit et quelques vêtements, j'avais décidé de séjourner à l'hôtel. Je savais que je ne risquais pas de le croiser ici. Il préférait emmener les filles qu'il draguaient chez lui plutôt qu'à l'hôtel, parce que selon lui, l'hôtel ça fait trop "prostituée" ou alors ça fait trop "engagé". Décidément, il trouvait toujours toutes les excuses possibles pour garder son fric pour lui.
Qu'importe, j'avais fais assez de dégât, il était temps de me remettre en question. Surtout, je ne devais pas contacter June, c'était la seule chose que je en devais pas faire. Tout le reste m'était permis. Ainsi, je ne savais pas par ou commencer.
Je venais de m'installer à l'hôtel, de poser mes affaires dans ma chambre alors j'en avais déduis qu'il ne me restais plus qu'à me familiariser avec les lieux, même si je ne comptais pas rester là éternellement. Cet endroit m'évoquait quelques souvenirs, Sacha avait donc dû y passer venir au moins une fois.

J'arrivais finalement au bar. C'était une salle assez petite. Un comptoir luxueux avec des tables au centre et sur les côtés de la salles. Certains dans le fond étaient autorisés à fumer. Je soupirais et m'asseyais au bar. Eh puis, il y eut se type qui crut me reconnaître.
"Eh Sacha ! ça fait un moment qu'on ne t'avait pas vu par ici ! Je te serre comme la dernière fois, un pur whisky écossais ?"
Je soupirais. Manquait plus que cela. Je me demandais maintenant si Sacha s'était éclaté à faire tous les bar de Thunder Bay.
"Non merci… Je vais prendre un simple coca aujourd'hui"
Le barman parût étonné mais ne posa aucune question. Tant mieux. Il me servit mon coca et j'allais m'assoir à une table, seul. C'était le parfait endroit pour réfléchir à mon avenir et surtout à mon existence. Etais-je une abomination ? Après quelques minutes, ou du moins un temps qui me paru plutôt long je fis dérangé. Excusez... Vous n'auriez pas du feu ?
Bon, c'était le moment de faire ma bonne action de moralisateur. Ou peut-être que non finalement.
"Non désolé mademoiselle, je ne fume pas." et puis je regardais la fille en question, celle qui venait de me poser cette question et je compris alors qu'elle voulait vraiment fumer sa cigarette. C'est alors que je me souvins que je portais le jean de Sacha... Il devait forcément y avoir un briquet la dedans. Alors que la demoiselle tournait les talons je l'a rappelais.
"Euh attendez en fait si j'ai un briquet…" Je lui tendis, maladroitement. "Vous pouvez le garder, je viens d'arrêter de fumer, il ne me sers plus à rien."

Et puis… Au lieu de jouer les moralisateurs, j'avais plutôt envie d'aider aujourd'hui. Cette fille semblait vraiment être préoccupée et même stressée. Je pouvais comprendre que quelqu'un soit timide mais elle avait parlé si vite et semblait même trembler. "Je peux faire quelque chose d'autre ? Excusez moi si c'est indiscret mais vous ne semblez pas dans votre assiette."
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Tatiana Cuplle

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MessageSujet: Re: True hapiness is not acquired and you won't find it on sale ~ Sacha True hapiness is not acquired and you won't find it on sale ~ Sacha Icon_minitimeSam 30 Juin - 15:58

    (Encore désolée du temps de réponse. par contre, j'ai un mal de tête affreux alors je n'ai pas relu, j'espère ne pas avoir fait trop de fautes qui brulent les yeux ! J'éditerai un autre jour si besoin !)

    Que se passait-il ? Pourquoi, d'un coup d'un seul, elle était tombée dans cette déprime, dans ce mutisme qui ne lui ressemblait pas ? 2Tait-ce trop de travail ? Trop de stress ? Trop peu de temps libre ? Ou tout simplement la solitude ? Elle n'était plus sortie de sa chambre d'hôtel depuis qu'elle y avait mis les pieds en arrivant. Ceci dit, on ne pouvait pas dire qu'elle n'avait pas amortis cette chambre hors de prix... Mais ça ne lui ressemblait pas. Tatiana, c'était une belle grande jeune femme, indépendante et pleine de vie. De joie débordante. Tatiana, c'était la fille qui passait plus de temps dehors, que dedans. Qui passait plus de temps dans les appartements de ses amis que dans le sien. Et là, depuis quelques semaines déjà, peu à peu, elle s'était transformée en une sorte d'ermite qui broie du noir. Cela revenait au même de dire qu'elle était devenue une autre personne. Qu'elle avait changé, qu'on l'avait remplacée. Elle n'avait plus eu de contact physique ni social depuis des jours et des nuits entières. Elle laissait son portable à l'abandon, ne donnant de nouvelles à personne, filtrant même les appels. Elle se forçait tout de même de répondre à ses amis les plus proches, mais cela restait courtois, vague, sans affection et sans chipoteries. Comme d'habitude, personne ne s'en n'était aperçu. Personne n'était passé à son appartement pour lui rendre visite, personne n'avait laissé de message vocal légèrement paniqué ou inquiet pour savoir si elle allait bien ou si elle n'avait juste pas le temps. Personne. Rien ni personne. Elle avait juste pensé que Waffel, son chat, devait s'ennuyer de sa présence. Quoi que. Il avait assez à manger et à boire pour deux semaines alors il ne devait probablement penser à rien d'autre qu'à dormir.

    Elle n'avait plus d'homme dans sa vie depuis longtemps. Aber avait déserté sa vie, tout comme son boulot et elle ne se faisait plus une seule fausse idée à propos de ce garçon. Il ne reviendrait jamais, elle en était persuadée. Il n'y avait rien eu entre ces deux là, mais comme toujours, Tat' s'était laissée surprendre à rêver, à se laisser charmer par des détails insignifiants. Quelques mimiques, sa voix, ses cheveux, sa dégaine. Elle avait espérer trouver en lui ce qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps, si pas jamais. Elle avait cru beaucoup trop bien que trop peu en une possible idylle. Oui, tout ça était rapide et précipité, tout ça semblait stupide d'un regard extérieur. Mais elle était comme ça. Il lui avait proposé de prendre un café et elle se voyait mariée. C'était le plus gros défaut de Tatiana : l'espoir. Ou la rêverie. Qui sait, peut-être bien les deux. Maintenant, elle se trouvait encore plus seule, elle n'avait plus ce bonhomme séduisant pour animer ses journées, elle n'avait plus aucune raison de rêver et aucun autre ne l'intéressait aux alentours. Elle ne voulait consacrer du temps de cette façon qu'à Aber. Mais Aber avait déserté le champ de bataille de son coeur.

    Elle avait bien pensé à Andy. Oui, Andrew Seamore, son ami de toujours. Leur relation étrange et tumultueuse. Elle avait passé énormément, voire trop de temps avec lui ces derniers mois. Il avait été là à tous les moments clés de la vie de la jeune styliste et même aux moments les plus anodins. Elle s'était alors laissé penser qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Elle n'en n'était pas amoureuse, mais l'évidence était là. Une belle entente, quelques gouts en commun, une attirance physique suffisante. Et puis, comme tous les autres hommes de sa vie, il avait reculé une fois devant le fait accompli. Rien. Nul. Il avait prétendu ne l'aimer que comme une amie et pas « comme ça ». Il avait fait couler des larmes, surgir des cris et il continuait de laisser planer l'ambiguité entre eux. Un jeu qu'elle ne supportait plus et qu'elle vivait vraiment mal. Pas mal pour de faux, pas mal pour se faire plaindre, pas mal pour dire d'avoir mal. Non, mal pour de vrai. Mal à pleurer, à crier, à tout casser, à s'enfuir. Oui, elle avat désiré s'enfuir en voyant qu'elle tait définitivement seule au monde. Que l'attirance ne suffisait plus à la faire vivre et que personne ne voulait d'elle. Il y avait bien eu Kurtis, mais il ne la voulait que pour lui faire du mal, il ne la voulait qu'à sa façon, droguée et vulgaire. Il y avait bien eu Casey. Mais il ne l'avait voulu que dans son lit. Il y avait bien eu Cassidy mais aujourd'hui, leur relation était surtout professionnelle. Et puis personne. Les hommes n'aiment pas les femmes trop indépendantes, ils ont besoin d'une femme qui les remercie, qui leur baise les pieds et qui leur fait à manger tous les soirs, sans prendre de grandes décisions. Et Tat'... Elle était à mille lieues de tout ça. Elle était elle, seule face au monde, elle aimait cette vie mais elle aurait surtout aimé une personne qui l'accompagne et l'épaule. Une personne qui ne se mêle pas de son business, qui accepte ses choix, son mode de vie et qui lui apporte une affection tout particulière. Des diners romantiques, des soirées dvd, des nuits torrides, des balades toutes simples. Qu'y avait-il d'effrayant là dedans aux yeux d'un homme ? Elle ne comprendrait décidément jamais !

    Elle avait compris ses envies de replonger dernièrement. Avec la drogue, on ne se sentait jamais seul. On ne l'était jamais. Il y avait toujours la drogue, à un moment ou à un autre. Il y avait toujours de quoi faire, de quoi s'occuper avec elle, de quoi s'amuser, disjoncter ou juste dormir. Et puis quand il y avait la drogue, il y avait forcément toute une bande de rats autour de vous qui se clamaient haut et forts être vos amis. Ca, elle l'avait bien vu après sa cure. Plus de drogue ? Plus « d'amis ». Vous et vous seule face à votre miroir.

    Alors qu'elle allumait sa cigarette avec le briquet emprunté au jeune homme qu'elle avait difficilement abordé, elle le remercia d'un simple signe de tête. Elle le lui rendit et s'apprêtant à partir, il prononça les mots qu'elle avait redouté.

    - Je peux faire quelque chose d'autre ? Excusez moi si c'est indiscret mais vous ne semblez pas dans votre assiette.

    Elle avait pensé feindre le monde sous ses lunettes de soleil, elle avait pensé être une aussi bonne actrice qu'Andrew Seamore... Mais c'était raté. Ou elle avait en face d'elle, un homme très perspicace, voire mentaliste. Prenant son courage à deux mains une nouvelle fois, elle hocha la tête négativement.

    - Ne vous en faites pas. Je suis juste très tendue. Je suis venue boire un verre en attendant mon rendez-vous au salon de massage...

    Il aurait été bizarre et incongru de s'en aller comme ça, comme si il ne s'était rien passé, comme si c'était une personne comme une autre à qui elle avait eu à faire dans sa vie de solitaire.

    - Je... Est-ce que je peux vous offrir quelque chose pour vous remercier ? Je sais que ce n'est qu'un briquet mais je n'aime pas m'en aller comme ça...
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Sacha Mckinley

Sacha Mckinley

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MessageSujet: Re: True hapiness is not acquired and you won't find it on sale ~ Sacha True hapiness is not acquired and you won't find it on sale ~ Sacha Icon_minitimeDim 1 Juil - 19:28

Ne t'en fait pas, c'est nickel Wink

Oui je me remettais en question parce que ce que je devenais était loin d'être ce que j'aurais espérer devenir. Le fait est que Sacha ne me facilitait pas la tâche. Avec June nous avions donc décidé d'utiliser la manière forte. Kidnapper Sacha. Le vrai. Et me faire passer pour lui. Quand on y pensait ça ne pouvait être que bénéfique pour toute la population de Thunder Bay. J'étais tellement plus… Rationnel que Sacha. Et au moins, mois j'avais des principes, une éthique à suivre et un bon mode de vie ! ainis, il était temps de jouer le jeu. C'était le moment de faire un test. Suis-je capable de remplacer Sacha et aussi… Est-ce réellement ce qu'il y avait de mieux ?
Ainsi, dans cet hôtel, je commençais à boire mon verre de coca, seul dans mon coin. C'était bien de pouvoir se retrouver un peu avec son esprit et d'avoir à nouveau les idées claires. J'étais heureux de pouvoir faire ça, j'en avais drôlement besoin.
Et puis… La jeune femme en détresse arriva. A la recherche d'un briquet. Je n'aimais pas les fumeurs, j'avais déjà tellement de crasse dans les poumons à cause du nombre de cigarettes incalculables dont Sacha se délecte. Il s'en délecte tandis que j'en souffre. Nous n'étions vraiment pas fait pour vivre dans le même corps. Nous n'étions pas fait pour être ensemble tout simplement. Etre dans la même pièce était déjà un supplice. Je mis mon dégout de côté et donna le briquet à la jeune femme. Son visage ne m'était pas familier du tout, Sacha ne devait donc pas l'avoir déjà vu. Je pouvais donc agir sans crainte qu'elle me trouve un comportement étrange. C'était un bon point. Sans même que je ne m'en rende compte ma boisson était déjà terminée.
Je demandais à la jeune femme si elle allait bien, réellement préoccupé par son état parce qu'elle ne semblait pas dans son assiette du tout. Sacha l'aurait dragué sans gène, se serait contrefoutu de son état. Moi j'essayais d'être bon. Elle m'assura toutefois que tout allait bien, du moins, que je n'avais pas à m’inquiéter. Soit. j'acquiesçais et je m'attendais à la voir s'en aller, faire les choses qu'elle avait à faire, retourner à sa table et attendre tranquillement l'heure de son rendez vous. Mais au lieu de cela, elle me proposa à boire. J'étais étonné. J'eus un mince sourire. Ce genre de sourire timide que l'on ne peut pas s'empêcher de cacher. Ce muscle qui se détend sans même que l'on s'en rende compte. En y réfléchissant c'était la première fois que je pouvais être moi… Sans compter June. Oui, enfin je réalisais, c'était la première fois que je pouvais me comporter normalement sans faire attention à mes paroles ou à mes gestes. Cette jeune femme ne connaissait pas Sacha. C'était une chance inouïe pour moi ! Etant donné qu'il était journaliste, il avait énormément de contact et il était difficile de rencontrer des gens qu'il n'avais jamais vu auparavant. Mais voilà… C'était ma chance. Ma chance d'avoir un semblant de relation sociale.

"Eh bien… Je prendrais bien un thé alors…" Je me délectais du bien que ça faisait de pouvoir être soi même. De toute façon, j'aurais refusé le verre si jamais j'aurai du me comporter comme mon double. Hors de question de boire un nouveau whisky ou un café. Ce mec avait du boire assez de café pour rester éveillé au moins 3 ans d'affilé… Pourtant, il dormait toujours aussi bien. Ça me tuais de voir à quel point il détruisait son corps. "Merci…" dis-je, encore un peu coincé.
Puis, alors que cette fois elle allait probablement s'en aller, je décidais de prendre les choses en mains. " Dites… Je pourrais attendre avec vous ? Enfin je veux dire, je n'ai absolument rien à faire et je me disais que… Enfin, si vous voulez de la compagnie. Sinon je comprendrais que vous ne vouliez pas." Quel maladroit j'étais. " Euh… Ce n'est pas de la drague hein. Enfin, vous semblez très attrayante mais c'est pas pour cela que je propose ça." Cette fois je me mis une mini baffe pour reprendre mes esprits. J'étais vraiment maladroit. Première fois que j'avais l'occasion d'être moi-même et j'étais totalement un gros naze. " Je vous pris de m'excuser… Je suis un peu nerveux, je n'avais pas parler à quelqu'un depuis bien longtemps pour être honnête. "
Si elle partait en courant, ça ne m'étonnerais même pas. J'avais beaucoup de mal avec les méthode de Sacha mais au moins lui n'était pas aussi empoté que moi. Wait & see.
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MessageSujet: Re: True hapiness is not acquired and you won't find it on sale ~ Sacha True hapiness is not acquired and you won't find it on sale ~ Sacha Icon_minitime

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True hapiness is not acquired and you won't find it on sale ~ Sacha

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